Le Pacte européen sur la migration et l’asile adopté au printemps 2024 pourrait renforcer les traques policières visant des personnes exilées dans les Balkans. Depuis une vingtaine d’années, l’UE et Frontex y développent des dispositifs de surveillance aux effets mortels.
En remontant les cours d’eau qui séparent plusieurs pays de la région, ce portfolio remonte aux sources de ce cycle de violences.
Morgane Dujmovic a réalisé en 2024 une mission de recherche dans les Balkans, avec une question en tête : comment expliquer que les frontières balkaniques franchies par les personnes exilées soient devenues si violentes ? La plupart de celles et ceux qui essaient de les traverser sont originaires d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient, et comme à d’autres frontières européennes, elles et ils subissent des violences policières et risquent d’y perdre la vie.
Géographe et politiste, chargée de recherche CNRS au Laboratoire Pacte (Grenoble) et TELEMMe (Aix-Marseille)
Membre de l’Institut Convergences Migrations, de Migreurop et de l’Anafé