Val de Fontenay : jeunes regards sur la ville

#cartographie #cartographie_sensible #Val_de_Fontenay

20 juin 2022

 

par Abdelkarim, Amine, Amy, Anthony, Aymeric, Ba-Hamidou, Cathy, Clément, Emma D., Emma L., Enzo, Florian, Nathan, Nawel, Neva, Rafaël, Robin et Tommy

ll y va sans doute en pédagogie un peu comme en art : un projet initié avec une classe n’est jamais ficelé d’avance, il réserve des surprises, il nous mène vers des chemins parfois laborieux, souvent réjouissants.

Cette année le projet mené avec 18 élèves de première spécialité HGGSP (histoire-géographie-géopolitique-sciences politiques) du lycée Picasso a réjoui tout le monde. Grâce au soutien de l’équipe du lycée, du festival Africolor et de la ville de Fontenay-sous-Bois (94), nous avons pu tisser, tout au long de l’année, un travail original et éclectique sur le thème des « frontières ».

Découverte de frontières culturelles d’abord avec la rencontre de 3 vocalistes français et 5 vocalistes-percussionnistes de culture Aka (autochtones « pygmées » du Congo), à l’issue de la répétition générale du spectacle « Äkä, free voices of forest » au Comptoir dans le cadre du festival Africolor (Fontenay).

Approfondissement de la notion de frontières migratoires lors de la visite guidée de l’exposition « Migrations et représentations » par Philippe Rekacewicz au Musée National de l’Histoire de l’Immigration (Paris).

Et enfin, réflexion sur les frontières du quotidien et de l’espace vécu, rendues « sensibles » grâce aux ateliers de cartographie. Avec eux, toutes les énergies de Marie Kerdraon (festival Africolor), Alice Pascal (enseignante d’histoire-géographie) et des documentalistes ont concouru à développer chez les élèves ouverture culturelle et esprit d’équipe et à perfectionner leur expression écrite, cartographique et orale.

Ci-dessous les productions des élèves au terme de ce parcours. Merci à tous et toutes pour cette belle expérience !

↬ Alice Pascal

Les dessous de « Fontenay sous décibels »

Amine, Emma L., Enzo, Neva, Rafaël

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Le 4 février 2022, avec notre classe d’histoire-géo géopolitique (HGGSP), nous avons effectué une sortie dans le quartier de Val de Fontenay, dans un rayon de 400 mètres autour de notre lycée, dans le but de réaliser une carte sensible qui pouvait prendre la forme que nous souhaitions. Au cours de notre parcours nous avons pu constater que le niveau sonore variait entre les différents types d’espaces que nous traversions. Nous avons donc décidé de réaliser une carte répertoriant le niveau sonore du quartier ainsi que les différents types d’espaces qui s’y trouvent.

Nous avons intitulé notre carte « Fontenay sous décibels » qui est un jeu de mot entre le nom de notre ville et l’unité de mesure du son. Ce titre correspond bien à « l’angle cartographique » que nous avons décidé d’adopter : les variations du bruit et des sons dans le quartier.

Nous avons séparé notre légende en trois parties.
La première partie répertorie les différents types d’espaces. Nous avons utilisé des hachures de différentes couleurs pour différencier ces espaces en fonction de leurs fonctions.
La deuxième partie traite du niveau sonore, selon trois niveaux : « bas », « moyen », et « élevé ». Nous les avons représentés avec des couleurs chaudes allant du jaune au rouge. Nous avons choisi ce figuré de surface car il se remarque au premier coup d’œil, il est très simple à lire et la hiérarchisation des couleurs est facile à comprendre. En effet, plus la surface coloriée est foncée (rouge), plus la zone est bruyante et inversement.
Enfin, en troisième partie nous avons représenté les sources du bruit à l’aide de figurés ponctuels représentant chacun une source de bruit différente (travaux, routes, etc.)

À l’issue de notre travail, nous sommes satisfaites car notre carte représente bien ce que nous voulions mettre en avant, elle nous semble claire et pourrait servir à une personne qui déciderait d’emménager dans le quartier par exemple.

Le relief à Val de Fontenay

Anthony, Clément, Nathan, Robin

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Voici le parcours qui est à l’origine de notre carte de Val de Fontenay : nous sommes partis du lycée Pablo Picasso pour observer les alentours dans un périmètre de 500 mètres. Cette expérience nous a permis de découvrir Val de Fontenay dans ses moindres détails sous un œil nouveau, l’objectif étant de noter et de caractériser ce que nous ressentions dans chaque espace traversé.

Lors de cette expérience, plusieurs éléments nous ont marqués, tels que le relief et la diversité des bâtiments. Notamment au niveau de la gare de Val de Fontenay et des espaces productifs comme les bâtiments de la Société Générale. Notre groupe a compris l’importance de ces reliefs lorsque nous avons traversé le quartier des Larris, une cité aux immeubles beaucoup plus bas.

Nous avons réfléchi ensuite à l’organisation de notre carte. Les couleurs de notre carte ont une importance majeure. Le rouge ainsi que l’orange rendent la carte vivante et montrent la hauteur des bâtiments de Val de Fontenay. Tandis que le jaune et le beige montrent les bâtiments plus bas. Les couleurs permettent aussi de différencier les types de bâtiments.

Val de Fontenay : « J’aime, j’aime pas »

Amy, Aymeric, Ba-Hamidou, Cathy

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Pour réaliser cette carte, nous avons eu l’occasion de nous promener dans le quartier de Val de Fontenay à partir de notre lycée Pablo Picasso, à Fontenay-sous-Bois. C’est une ville avec des espaces très diversifiés et Val de Fontenay est pour beaucoup un quartier associé à la gare RER, mais aussi à différents espaces importants que nous avons fait apparaître sur notre carte.

Afin de retranscrire nos ressentis par rapport à l’environnement qui nous entoure, nous avons classé les différents espaces traversés en fonction de ce que l’on aime ou pas, d’où le titre de la carte « Val de Fontenay, j’aime - j’aime pas ».

On a relevé différentes caractéristiques qui nous ont marquées lors de notre balade : l’accessibilité, le bruit, la propreté, les espaces verts et les différentes frontières physiques qui créaient des limites entre certains espaces.

Pour ce faire, nous avons recueilli les impressions de chaque membre du groupe pour les mettre en commun. Notre carte est très simplifiée et a pour but d’aller à l’essentiel en mettant en avant les espaces les plus importants selon nous. Nous nous sommes dit que cette carte pourrait donc être utilisée à titre informatif par des experts effectuant des sondages sur le « bien-être » à Fontenay par exemple.

« Val de Fontenay au centre des connexions »

Abdelkarim, Emma D., Florian, Tommy

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Dans le cadre d’un travail sur les frontières nous avons fait une sortie dans le quartier de Val de Fontenay, dans le but d’examiner en profondeur les spécificités du quartier et ses frontières invisibles. Notre avis est un avis personnel mêlé à un esprit critique, étant donné que l’on y passe une majeure partie de notre vie.

Avec la carte « Val de Fontenay au centre des connexions » nous avons essayé d’exprimer l’idée que Val de Fontenay était un quartier « au centre de l’utile ». C’est-à-dire que, selon nous, le quartier a mis en place toutes les dispositions possibles utiles à la vie quotidienne, notamment une gare (connectée à Paris) des autoroutes, des écoles (maternelles, primaires, collèges, lycée). À côté, certains quartiers d’habitation et des immeubles de travail comme des banques (Axa, Société Générale…) ou des immeubles administratifs (OFPRA). Le quartier répond aussi à des besoins vitaux des habitantes comme les besoins alimentaires avec des magasins à proximité (galerie commerçante, supermarché) et des vendeurs à la sauvette, mais aussi, au niveau médical, avec des médecins exerçant une profession libérale et des pharmacies.

Notre carte montre ce genre de choses sous forme de flux de déplacement (par exemple : métro, boulot, dodo), des zones de bien-être (ces zones montrent l’ambiance générale /l’ambiance sonore de l’endroit par exemple, ce qu’on a appelé « les ressentis »). Ces ressentis sont fondés sur notre temps passé dans ces quartiers, l’utilité qu’ils nous ont apporté au fil du temps mais aussi l’utilité que cela pourrait nous apporter dans un futur proche. Par exemple, il y a 8 ans à peu près, les travaux d’accès ont été achevés, ce qui a permis à Abdel de gagner des minutes de marche vers son collège !

Nous avons aussi fait ressortir la grande frontière du quartier qui est une autoroute (A86) délimitant la zone de travail des zones d’habitation mais aussi de la zone administrative (OFPRA). Cette autoroute crée un long tunnel pour passer d’une zone à l’autre et des personnes s’y expriment politiquement via le collage d’affiche mais aussi socialement via des tags.

Enfin nous avons répertorié les gares et les arrêts de bus qui montrent que la ville de Fontenay-sous-bois est « connectée » et que val de Fontenay est un quartier-clé pour la connexion de la ville aux autres territoires comme Paris, Nogent-sur-Marne, Vincennes ou même à toute zone d’île de France.

Ce travail nous a permis de nous rendre compte du fait que la « ville » de Val-de-Fontenay (ce qui est en fait un quartier dans la ville de Fontenay-sous-bois) a été bien optimisée. C’est un point central. Toute l’activité de la ville semble centralisée au niveau de la gare de Val de Fontenay ce qui en fait une ville connectée.