La ville souterraine imaginée par des collégiennes

#Imaginaire #Cartographie #Narration #Futurisme #Villes #Mondes_souterrains

10 novembre 2017

 

L’association « Cartographier au collège » animée par Olivier Godard et Marie Masson a consacré l’édition 2017 de son concours de cartographie imaginaire aux « mondes souterrains ». Comme l’année passée — lire Habiter la ville de demain —, nous avons le plaisir de partager ici, avec l’autorisation de leurs auteures, la richesse des réflexions et des créations cartographiques de ces élèves de 5e et 6e.

Travaux de : Pierre Delestre, Maxence Aliaga-Montferrand, Célestine Poudré, Corentin Godard, Juliette Marais, Manuel Bellanger, Elora Landais, Yvan Le Chevalier et Nourman Le Jort-Bomin

1 - Petrópolis

Carte et texte de Pierre Delestre, classe de sixième, collège Paul Éluard, Gennes.

Pour habiter dans un monde souterrain, plusieurs problèmes se posent, dont ceux de la lumière et de l’oxygène qui manquent en profondeur, mais qui sont nécessaires pour que la vie se développe. Après avoir longuement réfléchi a ces contraintes, j’ai trouvé les solutions suivantes :
 pour l’absence de lumière, j’ai pensé à mettre en place des lampes à sodium géantes, qui imitent assez bien la lumière du soleil ;
 pour le manque d’oxygène, il suffisait simplement d’installer des stations d’épuration de l’air (SEA) ;
 pour l’eau, des stations d’épuration de l’eau (SEE) qui en même temps, recyclent l’eau, et en pompent une petite quantité dans la nappe phréatique.
 pour l’alimentation, la priorité est la mise en culture des aliments qui poussent sous terre naturellement (endives, champignons) ;
 pour l’élevage : des insectes (qui vivent bien sous terre) et des chauves-souris.

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Petrópolis
Pierre Delestre, classe de sixième, collège Paul Éluard, Gennes.

J’ai aussi pensé qu’il était important de mettre une « échelle de la profondeur », et ceci pour deux raisons :
 la première raison, c’est qu’il faut tout simplement donner la profondeur de la ville ;
 la deuxième raison, c’est qu’il faut trouver l’emplacement idéal pour construire la ville, là où la température est assez agréable, ni trop chaude, ni trop froide, c’est-à-dire entre 20 et 21 degrés, soit à un peu moins de 500 mètres de profondeur à partir du niveau de la mer.

J’ai réussi à réaliser la plupart des idées que j’avais avant de commencer la carte, et les questions que je me posais ont toutes été résolues. En produisant la carte, j’ai même eu de nouvelles idées que j’ai pu intégrer !

Techniquement, c’est seulement en cours de route que je me suis rendu compte de certains problèmes liés à la disposition des éléments (la carte elle-même, la légende…). J’avais aussi oublié des choses aussi importantes que le titre !

Pour ce qui est du mini-scénario, j’ai choisi la civilisation grecque, car je pouvais me servir de mes cours d’histoire (on était en train d’étudier la Grèce antique). C’est comme ça que j’ai eu l’idée du titre : Petrópolis.

Petro, en grec, signifie « pierre », et polis veut dire « ville » : la ville de pierre (Et en plus, je m’appelle Pierre).

Enfin, il fallait aussi bien choisir les crayons de couleur, pas trop foncés, pas trop ternes pour s’assurer que le rendu serait bien visible et surtout « lisible ». J’ai donc utilisé des crayons de couleurs vives.


2 - Terra City

Carte et texte de Maxence Aliaga-Montferrand, classe de sixième, Lambec.

Nous sommes en 2104, la planète est devenue inhabitable et désertique en surface, car les rayonnements solaires et la température trop élevée y empêchent toute vie.

Ma ville a été construite au Groenland : la glace y a fondu, créant des réserves d’eau douce souterraines. Cette eau douce se trouve donc sous la roche et de l’air circule à l’intérieur de ses conduits naturels.

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Terra City
Maxence Aliaga-Montferrand, classe de sixième, Lambec.

Air et filtres

L’air circule dans les conduits naturels de la roche, qui servent de diffuseurs. Il y a des filtres qui empêchent le sable d’entrer.

Dôme et protection anti-UV

Le dôme qui recouvre cette ville est une révolution technologique, il offre la technologie anti-UV, et le verre blindé protégeant les habitants (et aussi les animaux et les plantes) des rayons dangereux et de la chaleur.

Énergie

Pendant la journée, l’énergie électrique de la ville est fournie par des panneaux solaires et des barrages. La nuit venue, l’usine géothermique prend le relais jusqu’au lever du soleil ; l’eau est distribuée par des canalisations.

Écologie, champs, agriculture et voitures électriques

Cette ville possède des champs biologiques et les animaux sont nourris en plein air, sans médicaments artificiels pour la santé des bêtes et celle des habitants. Pour éviter la pollution, le parc automobile est à 100 % électrique.

Trains et connexion aux autres villes

Tous les trains sont électriques et permettent de relier les villes entre elles (fret et passagers). C’est la dernière génération de moyens de transport, ils peuvent atteindre 700 km/h.

Activités, loisirs et éducation

Dans cette ville il y a des écoles, des collèges et des lycées, des gymnases, des piscines, pour l’éducation et le plaisir des habitants.
Dans le centre-ville les personnes circulent à pied ou en vélo ; les voitures circulent à l’extérieur.


3 - Floride-Under

Célestine Poudré, classe de cinquième, collège Paul Éluard, Gennes.

Mon monde souterrain je voulais d’abord que ça représente un monde normal, où les gens se sentent comme à la surface de la terre. Alors j’ai créé des rues où les gens habitent, des rivières, des champs pour cultiver les légumes et élever les animaux, des bars, des cinémas, et bien sûr des lieux d’éducation et de travail.

Mais comme c’est un monde souterrain, nos rivières du dessus-de la Terre, sont, à Floride-Under, des cours d’eau amenés de l’océan du dessus par des turbines qui régénèrent l’eau. Par ailleurs, à la police et aux pompiers se sont ajoutées les brigades de prévention des risques qui interviennent dès qu’il y a un effondrement.

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Floride-Under
Célestine Poudré, classe de cinquième, collège Paul Éluard, Gennes.

Le monde que j’ai inventé est très « carré », très organisé car les dirigeants de Floride-Under ne veulent pas que le monde souterrain sombre dans un grand désordre. Ils essayent de prévoir tous les risques.

Les rues sont donc droites et alignées. La circulation y est aussi très organisée, d’ailleurs, les habitants de Floride-Under commencent à préférer les transports en commun et achètent moins de voitures. Les espaces aménagés autour de la ville sont des zones de cultures, d’élevage et des zones industrielles. Malheureusement, Floride-Under reste une ville où les inégalités de richesse restent importantes, et où des quartiers pauvres subsistent.


4 - Angers-Quartier

Carte et texte de Corentin Godard, classe de sixième, collège Paul Éluard, Gennes.

Pour faire cette carte j’ai procédé en trois étapes :

1. J’ai cherché des informations précises sur les éléments remarquables de ma légende (bioluminescence, énergie hydroélectrique, train à sustentation magnétique, etc.)

2. J’ai travaillé sur un brouillon pour trouver le bon emplacement des différents éléments de ma carte : légende, titre, échelle et… la ville en elle-même !

3. Puis, j’ai produit la carte finale au propre.

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Angers-Quartier
Corentin Godard, classe de sixième, collège Paul Éluard, Gennes.

J’ai voulu représenter une ville où, même si les gens occupent tous des immeubles, chacun a l’impression d’avoir un « chez soi ». C’est pour cette raison que j’ai créé une multitude de petits « sous quartiers » et laissé de la place entre les différents bâtiments.

Il fallait aussi traiter le problème de la pollution, sous terre, le CO2 ne se dilue pas aussi facilement qu’à l’air libre. C’est pour cette raison que j’ai créé un moyen de transport unique : des trains à sustentation magnétique.


5 - Sirap 2050

Carte et texte de Juliette Marais, classe de cinquième, collège Paul Éluard, Gennes.

Le réchauffement climatique est un sujet qui me tient à cœur. J’ai donc regardé les informations et collecté des renseignements. Si les gouvernements n‘agissent pas très rapidement, les êtres humains ne pourront plus vivre sur Terre, d’où la raison du choix de cette carte.

Les êtres vivants ont besoin d’eau, de nourriture, de chaleur et de lumière. Dans ma carte il y a une partie de ce qui peut être nécessaire à une vie souterraine sans pollution.

Après avoir fait un gros travail de recherche, j’ai choisi de privilégier les installations suivantes : des zones industrielles qui ne polluent pas et des points d’alimentation à l’électricité en réseau pour le confort de la population.

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Sirap 2050
Juliette Marais, classe de cinquième, collège Paul Éluard, Gennes.

Par contre, il faut être conscient que les ressources énergétiques choisies ne sont pas inépuisables. Pour circuler sous terre, il n’y a plus de véhicules polluants. On se déplace désormais seulement à pied ou à vélo. Vivre sous terre n’empêche pas d’aller à l’école, de travailler, de faire du commerce, de se cultiver, de se distraire.

Mais selon moi, ce choix du monde souterrain ne peut être qu’une solution temporaire, et certainement pas une solution définitive. Et j’espère qu’avant d’en arriver là, des mesures de protection de la planète auront été prises et que Donald Trump reviendra sur sa décision de quitter les accords de Paris. Je préfère reprendre la phrase d’Emmanuel Macron : “Rendez à la planète sa grandeur”.


6 - Vulainville

Carte de Manuel Bellanger, classe de sixième, Gennes.

Une ville où l’on bouge, où l’on mange et où l’on s’active. Elle est pleine d’énergie et on y habite « bien »…

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Vulainvillet
Manuel Bellanger classe de sixième, Gennes.

Comme toutes villes-îles, où il faut redoubler d’ingéniosité pour occuper l’espace de la manière la plus efficace possible — on manque de place — il faut « rationaliser »... C’est peut-être pour cela que les concepteurs de la ville ont pensé à créer une prison flottante loin du centre.


7 - The underground world

Carte et texte d’Elora Landais, classe de sixième, Gennes.

Pour commencer ma carte, je n’avais aucune idée… La veille du jour échéance, je n’avais toujours rien fait !

Mais il fallait bien rendre quelque chose, alors, je commençai à réfléchir sur ce que les autres avaient fait (pour ne pas les copier), à tout ce qu’on avait dit en classe, et aux remarques qu’on avait faites sur les cartes des autres : de ce qu’il manquait, de ce qu’il fallait compléter, sur la présentation, l’élégance des formes, etc.

Puis, j’ai commencé à faire un cercle au milieu de la feuille, puis je l’ai habillé de rivières, de routes, de voies ferrées, de zones d’habitation...

Et finalement, je me suis rendue compte que, sans vraiment m’en apercevoir, j’avais créé le plan d’une ville et que c’était plutôt pas mal !

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The underground world
Elora Landais, classe de sixième, Gennes.

8 - The city under the dome

Carte d’Yvan Le Chevalier, classe de cinquième, Pontvallain.

J’ai conçu ma carte en commençant par représenter les terrains inexplorés, les « terres inconnues » en quelque sorte. Puis je me suis attaqué aux éléments urbains : routes, métros, ressources renouvelables et les énergies fossiles, agriculture et finalement les lieux de vie de la population.

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The city under the dome
Yvan Le Chevalier, classe de cinquième, Pontvallain.

9 - N.Y. Underground

Carte d’Alexandre Dauver, classe de sixième, Gennes.

J’ai tout de suite été emballé par le projet : créer une carte, créer une ville ! Ça avait l’air cool, et de toutes façons, j’avais déjà l’habitude de dessiner des cartes chez moi.

Je n’ai fait que quelques recherches sur internet, j’ai imaginé l’essentiel. J’ai conçu ma ville underground à l’américaine, c’est-à-dire en regroupant les fonctions urbaines en quartiers – ici circulaires – bien différenciés.

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N.Y. Underground
Alexandre Dauver, classe de sixième, Gennes.

10 - Wurzel Stadt 2100

Carte et texte de Nourman Le Jort-Bomin, classe de sixième, Gourin.

Au début, je cherchais des idées de villes dont la forme rappellerait une forme souterraine, et j’ai pensé aux racines. Alors j’ai dessiné une ville en forme de racines avec le rond au centre pour symboliser le tronc, d’où partent les « branches ».

Pour m’aider, j’ai regardé les cartes des gagnants de l’année dernière, et c’est « Dômiville » qui m’a inspiré pour les dômes de lumière, ainsi qu’un article de presse sur un jardin souterrain à New York.

J’ai fait un brouillon, puis un brouillon propre, puis la carte finale. Pour le titre, j’ai cherché ce qui rendait mieux pour exprimer l’idée d’une « Ville Racine » dans d’autres langues. Il y avait « Root City » en anglais, et « Wurzel Stadt » en allemand : j’ai alors décidé que ça serait en Allemagne, à l’emplacement de la ville de Hambourg.

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Wurzel Stadt 2100
Nourman Le Jort-Bomin, classe de sixième, Gourin.